Les djiboutiens et le mythe du "Sauvage Balbalawi"
Etrangement, les djiboutiens, dans leur majorite, percoivent les
habitants de la commune de Balbala comme des sauvages, primitifs ou bien
tout simplement des voyous! Il parait que dans le subconscient des
habitants de la capitale, Balbala ferait reference a une sorte de ghetto
dont les habitants sont tres dangereux suscitant, du meme coup, la
crainte de leurs concitoyens.
Neanmoins, ceci a une explication bien claire. Car au milieu des annees 1980, un evenement tragique se produisit dans le pays qui occasionnera la naissance de ce mythe.
Un matin de l'annee 1987, les autorites ordonneront les habitants de
certains quartiers de Balbala d'evacuer les lieux. Le gouvernement
plannifiait, a ce moment precis, la construction des habitations qui
justement se situait dans des lieux deja habites par des pauvres
familles.
Les habitants refuserent categoriquement les ordres
emanant de Hassan Gouled. Touche a son orgueil, l'Etat enverra des
Buldozzers detruire systematiquement les maisons de ces gens dans le but
de leur forcer a quitter les lieux. Pris de colere, les habitants de
Balbala repondront violemment aux autorites avec des jets de pierres, de
coups de batons et des affrontements auront lieu sur place.
Les
autorites ne tarderont pas non plus a reagir avec l'intervention de la
police qui eux comme a leur habitude useront de gaz a la crimogene pour
disperser la foule. Mais c'est sans effet! Les Balbalawis demontreront
plus de violence, de combativite, de resistance et de rigueur jusqu'a
faire fuire la police avec des jets de pierre.
Et ils ne
s'arreteront pas a un si bon compte. Les Balbalawis ont bien l'intention
de marcher, et ils marchent en faite, vers la presidence pour leur
sommer de cesser cette injustice. Pris de panique en ce jour ou il
semblerait que les Balbalawis donne l'impression de renverser le
gouvernement, Hassan Gouled ordonne Yacin Yabeh d'intervenir. C'est
alors que sa police tire a balle relle sur les Balbalawis.
Mais
c'est sans effet! Les Balbalawis ne sont point intimides du tout et ils
continuent toujours leur marche. Et c'est a cet instant precis, que le
commandant Zakariya entrera en action avec des tanks pour stopper le
carnage.
Bilan funeste de cette journee tragique: 48 morts! C'est la naissance du mythe du "Sauvage Balbalawis"!
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